La recherche contre le cancer du sein

Pour le cancer du sein comme pour les autres cancers, la recherche s’intéresse non seulement à mieux soigner, mais également mieux comprendre et détecter. Des progrès majeurs ont été réalisés ces dernières années tant au niveau du dépistage que des traitements. Néanmoins, de nombreuses voies prometteuses sont encore en phase d’exploration.

Connaître l’ennemi

La génétique et ses avancées permettent de découvrir chaque année de nouveaux gènes et de nouvelles protéines impliqués dans le cancer du sein, de façon à mieux traiter – voire prévenir – la maladie.
Ainsi, des chercheurs soutenus par la Ligue ont récemment découvert deux gènes (BRCA1 et BRCA2) impliqués – après mutation – dans le développement de certains types de cancer du sein permet d’exercer un suivi renforcé des femmes à risque, en attendant, dans un futur proche, de pouvoir contrôler ces gènes et leurs mutations.

Dans un futur plus lointain, la connaissance du génome du patient, la fameuse « carte d’identité génétique », permettra quant à elle de déterminer la réaction prévisible de son organisme face au traitement et de le modifier en conséquence (rajouter ou enlever des produits, optimiser leur dosage, etc.).

Diagnostiquer le cancer du sein vite et bien

Dans tous les cancers, un diagnostic et une prise en charge précoces sont synonymes de meilleure chance de survie et de traitements moins lourds. Un pan entier de la recherche se penche donc sur l’aspect « dépistage », avec notamment le développement de nouveaux outils diagnostic et le perfectionnement de certaines techniques d’imagerie, pour repérer des tumeurs toujours plus petites, les modéliser en 3D et suivre l’évolution et l’efficacité du traitement.

Optimiser les traitements contre le cancer

Malgré les constantes évolutions, le potentiel de progression des traitements actuels reste important.
Si la chirurgie s’efforce depuis longtemps d’être la moins mutilante possible, elle essaye désormais d’affiner les techniques de reconstruction et de déterminer très précisément les possibilités de traitement conservateur (tumorectomie plutôt que mastectomie).

La recherche en hormonothérapie comme en chimiothérapie se penche sur des médicaments plus efficaces et provoquant moins d’effets secondaires.

Les thérapies ciblées sont en plein essor et proposent diverses approches directions : bloquer la croissance des cellules cancéreuses, asphyxier la tumeur en réduisant son apport sanguin, faire réagir les réactions immunitaires de l’organisme contre les cellules cancéreuses, etc.
Demain la recherche contre le cancer

5 pistes prometteuses dans un futur proche :

  •     Prévenir l’apparition des cancers
  •     Éliminer les tumeurs en bloquant leur vascularisation (et donc leur alimentation en sang) : l’anti-angiogenèse.
  •     Renforcer les défenses immunitaires de l’organisme : l’immunothérapie (vaccination thérapeutique).
  •     Court-circuiter les « signaux » aberrants émis par la cellule cancéreuse : l’inhibition de la transduction du signal.
  •     Accentuer les erreurs de réparation de l’ADN dans la cellule cancéreuse, pour provoquer sa mort : la potentialisation de l’action cytotoxique

Les essais cliniques

Les essais cliniques sont un moyen concret d’accéder aux avancées de la recherche. La liste des essais thérapeutiques est mise à jour régulièrement sur le site de l’Institut national du cancer (INCa) et tout patient peut demander à en intégrer un, sous réserve d’éligibilité.

Votre hôpital ne propose pas d’essai clinique dans le cancer du sein ? Aucun problème : votre équipe soignante peut vous adresser à un autre établissement afin d’intégrer un protocole spécifique, tout en continuant à vous suivre.

  • « La Ligue en actions »
  • La Ligue, source d’innovations

Avec plus de 38,1 millions d’euros en 2010, la Ligue contre le cancer est le premier financeur non gouvernemental de la recherche française contre le cancer.

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DEMAIN LA RECHERCHE

La Ligue est à l'origine de trois projets phares de soutien à la recherche dans le cancer : Programme « Équipes Labellisées »
Le programme « Équipes Labellisées » a pour vocation première d’apporter un soutien financier reconduit pendant plusieurs années (au moins trois ans) à des équipes insérées dans des laboratoires reconnus par les tutelles de recherche publique et qui développent des programmes de recherche cognitive en oncologie.

Elle soutient aujourd’hui près de 100 équipes labellisées rigoureusement sélectionnées pour leur excellence par des commissions d’expertises pour faire reculer la maladie et mettre en place des programmes innovants.

La Ligue finance des programmes nationaux et régionaux, aussi bien en recherche fondamentale, clinique, épidémiologique qu’en sciences humaines et sociales.
Le budget se répartit en trois volets principaux : 56 % pour le soutien aux laboratoires, 22,4 % pour la recherche auprès des malades et 20,2 % pour le soutien aux jeunes chercheurs en cancérologie.