LE CANCER DU PANCRÉAS
LE CANCER DU PANCRÉAS
Le cancer du pancréas tue 9000 personnes en France chaque année
en France
après 5 ans
Le cancer du pancréas : définition
Le pancréas est une glande située dans l’abdomen, derrière l’estomac. Cet organe est doté de deux fonctions importantes : La première, dite exocrine, est la production de sucs qui participent à la digestion et qui se déversent dans l’intestin, au niveau du duodénum (portion de l’intestin faisant immédiatement suite à l’estomac et en amont du jéjunum, premier segment de l’intestin grêle) par le canal de Wirsung. Le seconde, dite endocrine, est la production d’insuline, hormone produite par les îlots de Langerhans et directement déversée dans le sang. Le pancréas se compose anatomiquement de trois parties, de gauche à droite, la queue, le corps et la tête du pancréas.
Facteurs de risque
Le cancer du pancréas touche plus souvent l’homme que la femme ; son âge de survenue se situe généralement après 55 ans, le pic se situant entre 60 et 70 ans.
Parmi les facteurs de risque de ce cancer, on peut citer l’alcool. Il peut être responsable d’une pancréatite chronique, laquelle peut faire au bout de quelques années le lit du cancer du pancréas. On a également incriminé comme facteurs de risque un régime trop riche, notamment en graisses animales, un diabète non insulinodépendant. En réalité, les facteurs de risque sont assez mal connus.
Prévention du cancer du pancréas
La seule prévention possible du cancer du pancréas consiste à éviter les facteurs de risque connus comme pouvant le favoriser, en particulier l’abus chronique d’alcool ou une alimentation particulièrement riche en graisses animales. Mais le cancer du pancréas peut survenir en l’absence de tout facteur de risque connu et il n’y a alors pas de prévention efficace.
Diagnostic cancer du pancréas
Il n’y a pas d’examen de dépistage systématique qui puisse être proposé face à ce cancer. Sa traduction clinique est habituellement tardive, donc à un stade évolué de la maladie, marquée principalement par une altération de l’état général, un amaigrissement, des douleurs abdominales. Un ictère (coloration jaune de la peau, du blanc des yeux) peut également apparaître si le cancer survient au niveau de la tête du pancréas et comprime le canal qui normalement assure l’écoulement de la bile.
Ce sont les examens d’imagerie médicale qui feront le diagnostic, notamment l’échographie abdominale et la tomodensitométrie (scanner). D’autres examens peuvent être utiles, en particulier dans un contexte pré-opératoire : endoscopie rétrograde (qui consiste à opacifier les canaux pancréatiques en y injectant un produit de contraste au cours d’une endoscopie), artériographie. Ces derniers examens sont surtout utiles au chirurgien afin de lui permettre d’évaluer si la tumeur peut, ou non, être retirée chirurgicalement.
Il existe également des marqueurs biologiques, notamment l’antigène CA19.9 dont l’élévation du taux sérique est présente dans 80 % des cas car il s’agit le plus souvent de tumeurs déjà volumineuses. Le CA19.9 n’est pas sensible pour la détection des petites tumeurs.
Cependant, sa valeur prédictive positive est faible : une cholestase, même due à une affection bénigne, peut être associée à une élévation parfois majeure du CA19.9. Ces données expliquent pourquoi, globalement, l’utilité diagnostique de ce marqueur est faible.
Traitements
Le principal traitement est la chirurgie. L’objectif est d’assurer l’exérèse de l’ensemble de la tumeur, ce qui n’est malheureusement pas toujours possible. Le meilleur cas est celui d’un cancer localisé de la tête du pancréas, de moins de 2 cm, ce qui ne concerne que 10 % de l’ensemble des cas. L’intervention est alors soit une pancréatectomie totale, soit une duodénopancréatectomie céphalique. La chimiothérapie et la radiothérapie peuvent venir en complément de la chirurgie.
Parfois, la tumeur est inextirpable et la chirurgie ne pourra qu’être palliative. Le chirurgien s’évertuera alors à assurer le meilleur confort de vie au patient en assurant la levée des obstacles dus à l’envahissement tumoral.
Mais le cancer du pancréas reste de pronostic assez sévère, même s’il y a des progrès avec de nouvelles chimiothérapies. Il faut noter que pour les tumeurs dont l’origine est le pancréas endocriné le pronostic est meilleur.
Suivi
Si l’acte chirurgical comprend la pancréatectomie totale, le patient devra recevoir des enzymes pancréatiques par voie externe, autrement dit sous forme de médicaments absorbés au cours des repas. Et bien entendu, le diabète résultant de l’absence de sécrétion d’insuline devra faire également l’objet d’un traitement spécifique.
Si l’acte chirurgical a permis d’obtenir une exérèse satisfaisante du tissu tumoral, une surveillance régulière sera ensuite nécessaire afin de s’assurer qu’il n’y a pas de reprise locale ou à distance du processus néoplasique.
Si la tumeur n’était pas extirpable, les suites seront surtout celles d’un traitement palliatif, chimiothérapie et radiothérapie ayant ici démontré leur intérêt.
À SAVOIR :
Il est tout à fait possible de vivre convenablement avec un seul poumon, sans recourir à la respiration artificielle. Un poumon suffit en effet à assurer une bonne oxygénation du sang et l’élimination du gaz carbonique. L’arrêt du tabac est le seul impératif majeur. La respiration étant un peu moins efficace, les exercices physiques seront quant à eux plus limités en durée et en intensité.
Suivi après un cancer du poumon
Une fois la phase de traitement terminée, débute une période de suivi aussi longue – à vie – qu’indispensable.
Cette phase permet notamment de surveiller :
- l’état de santé général ;
- la réponse au traitement ;
- les effets secondaires à long terme ou tardifs ;
- tout signe de récidive ;
- l’absence de développement d’un deuxième cancer.
Dans ce cadre, des visites de contrôle sont programmées tous les trois à quatre mois au départ, puis tous les six mois par la suite. Les principaux examens réalisés à ces occasions sont un entretien médical, un examen physique, une radiographie du thorax et un scanner thoracique.
RESTER VIGILANT
Si certains symptômes apparaissent entre deux consultations, n’hésitez pas à les signaler à votre médecin sans attendre le prochain rendez-vous. Même s’ils ne sont pas forcément le signe d’une récidive, mieux vaut ne prendre aucun risque.
La récidive
Le risque de récidive est très variable, mais étroitement lié au stade d’évolution de la maladie au moment de son diagnostic, ainsi qu’à la poursuite ou non du tabagisme. Le cancer du poumon peut réapparaître au même endroit que la tumeur initiale, dans la même région ou bien dans une autre partie du corps. Un nouveau programme personnalisé de soin est alors mis en place.
Une découverte « surprise » dans la lutte contre le cancer du pancréas
La progression du cancer du pancréas, un des plus mortels, pourrait être empêchée par la simple élimination d’une enzyme, a annoncé une équipe de recherche toulousaine jeudi 4 février 2016 lors du Congrès mondial d’oncologie. Et à en croire le Dr Pierre Cordelier, directeur de recherche Inserm au Centre de recherche en cancérologie de Toulouse (CRCT), c’est un peu par accident que la découverte a été faite. L’équipe menait alors une étude sur la cytidine désaminase (CDA), une enzyme déjà bien connue des cancérologues. Ces travaux ont permis, selon lui, de prouver qu’il était faisable et sans danger de modifier la CDA en vue de sensibiliser les cellules cancéreuses à la chimiothérapie
Pour plus d’informations
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La recherche est un magnifique espoir pour combattre durablement cette maladie et en particulier le cancer du pancréas.
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