LE CANCER DU CÔLON
LE CANCER DU CÔLON
S’il est détecté tôt, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10
e-cancer.fr
France métropolitaine 2017
Le cancer du colon : définition
Le terme de cancer colorectal fait référence à une tumeur maligne de la paroi interne du côlon ou du rectum. Le côlon et le rectum constituent ensemble ce qu’on appelle le gros intestin, c’est-à-dire la dernière partie du tube digestif. Le cancer colorectal se répartit entre des cancers du rectum à 40 % et 60 % pour le côlon.
Dans 60 à 80% des cas, le cancer s’est développé à partir d’un polype de type adénomateux ou festonné (tumeur bénigne). Le processus d’évolution d’un polype en cancer prend 5 à 10 ans.
Le cancer colorectal est généralement un adénocarcinome.
Le cancer colorectal se développe d’abord localement, puis les cellules cancéreuses peuvent migrer dans l’organisme par la circulation sanguine et le système lymphatique pour constituer des métastases. Les plus fréquentes se localisent au niveau du foie et des poumons.
Les symptômes du cancer du poumon
Syptômes
Il n’existe pas de symptômes caractéristiques du cancer du poumon. En revanche, un certain nombre de signes persistants doivent inciter à consulter :
- toux persistante, avec quintes, sans cause apparente ;
- essoufflement récent ;
- douleur au niveau du thorax ou des épaules, résistante aux antidouleurs habituels ;
- crachats purulents ou sanglants ;
- infections pulmonaires récurrentes.
Une fatigue anormale, une perte récente d’appétit ou un amaigrissement inattendu peuvent également révéler un cancer du poumon. Toutefois, ces symptômes généraux étant fréquents dans nombre de maladies bénignes, le calme et la prudence restent de mise. Seule une consultation médicale et des examens spécialisés permettront d’affirmer le diagnostic.
UN DÉPISTAGE DU CANCER DU POUMON ?
À ce jour, il n’existe pas de moyens pour dépister précocement les cancers du poumon. L’introduction de nouvelles techniques d’imagerie et de tests biologiques et/ou génétiques pourrait faire évoluer cette situation dans les années à venir.
Diagnostic du cancer du poumon
Le diagnostic du cancer du poumon se réalise en deux étapes :
- repérer la lésion
- préciser ses caractères locaux, régionaux ou à distance.
Le bilan diagnostique s’articule autour d’un examen clinique et d’une imagerie pulmonaire (radiographie, scanner, IRM). Le premier permet de déterminer l’état général du patient et la seconde de repérer une éventuelle tumeur. Les progrès de l’imagerie permettent actuellement une grande précision.
La confirmation de la présence d’une tumeur cancéreuse se fait par le biais de prélèvements (biopsie) réalisés au cours d’une fibroscopie bronchique. Les biopsies permettent de prélever un fragment de la tumeur dont l’examen microscopique est indispensable pour affirmer le diagnostic et obtenir des indications sur le type de cancer (cancer « à petites cellules » ou « non à petites cellules »).
D’autres prélèvements et examens peuvent être réalisés si les premiers ne suffisent pas à poser un diagnostic précis.
Le bilan d’extension permet d’évaluer l’extension du cancer aux organes proches et/ou lointains, afin de déterminer les possibilités chirurgicales éventuelles et les traitements médicaux complémentaires les plus adaptés. Les principaux examens réalisés sont :
- la médiastinoscopie, pour déterminer le stade du cancer et l’atteinte des ganglions médiastinaux
- le scanner thoracique, pour repérer la taille et la localisation des anomalies ou nodules, même de très petite taille (inférieure ou égale à 3 millimètres)
- l’échographie hépatique, à la recherche de métastases dans le foie
- la scintigraphie osseuse, à la recherche de métastases dans les os
- l’échographie endo-oesophagienne pour apprécier l’extension du cancer à l’œsophage et aux vaisseaux du cœur
- l’angiographie pour vérifier la connexion de la tumeur avec l’aorte et les vaisseaux pulmonaires
- un PETscan (scanner + scintigraphie) pour déceler d’éventuels micro-nodules. Cet examen se pratique si une intervention chirurgicale est envisagée.
Différentes explorations permettent également d’évaluer la capacité respiratoire du patient afin de déterminer si une intervention chirurgicale peut être réalisée.
Classification des tumeurs
L’extension de la maladie s’évalue en stades suivant la taille de la tumeur (de I à IV) ou en suivant la classification T.N.M. (taille et localisation de la tumeur – T1 à T4 ; ganglions atteints ou non – N0 à N3 ; présence ou non de métastases– M0 à M1).
Traitement du cancer du côlon
Le choix des traitements est adapté à votre situation. Plusieurs médecins de spécialités différentes se réunissent pour discuter des solutions de traitements possibles dans votre cas. Ils se basent pour cela sur des recommandations de bonne pratique. Il peut également vous être proposé de participer à un essai clinique.
L’équipe qui vous prend en charge comprend des professionnels de différentes spécialités : gastroentérologue, oncologue médical, chirurgien, pathologiste, psychiatre ou psychologue, spécialiste de la douleur, infirmier, stomathérapeute, aide-soignant, diététicien, assistant social…
Au sein de votre établissement de santé ou en ville, ils travaillent en collaboration et en lien avec votre médecin traitant.
Le traitement des cancers du côlon repose principalement sur la chirurgie qui vise à guérir le cancer en supprimant la portion du côlon atteinte par la tumeur. L’opération nécessite une hospitalisation de sept jours en moyenne. Des effets secondaires (troubles du transit intestinal, douleur, fatigue…) peuvent persister quelques semaines et doivent systématiquement être pris en charge.
La tumeur et l’ensemble des éléments retirés pendant l’opération (vaisseaux sanguins, ganglions) font l’objet d’un examen anatomopathologique.
Cet examen, réalisé au microscope, permet d’évaluer l’étendue de la maladie et de décider si la chirurgie doit être complétée ou non par une chimiothérapie.
La chimiothérapie est un traitement à base de médicaments anticancéreux. Son objectif est de réduire le risque de récidive.
Il existe de nombreux médicaments de chimiothérapie qui ont chacun des modes d’actions particuliers. Généralement, on associe plusieurs médicaments entre eux afin de renforcer l’efficacité du traitement. Les effets secondaires sont variables d’un médicament à l’autre et d’une personne à l’autre.
Des traitements ou mesures préventifs vous sont proposés pour les limiter au maximum. En cas de besoin, votre médecin peut adapter votre traitement en faisant varier les dosages ou en changeant de médicament.
La prise en charge du cancer est globale et comprend tous les soins et soutiens dont vous pourriez avoir besoin dès le diagnostic, pendant et après les traitements : soutien psychologique pour vous et vos proches, accompagnement social, prise en charge de la douleur, suivi nutritionnel, etc
Effets indésirables des traitements contre le cancer du côlon
Les traitements provoquent souvent des effets indésirables plus ou moins intenses. Ceux-ci varient considérablement d’un patient et d’un traitement
à un autre et il n’existe pas de moyen de prédire « qui » tolérera mieux « quoi ». En revanche, les professionnels de santé sont là pour expliquer
tout ce qui peut se passer et comment y remédier au mieux.
Effets indésirables de la chirurgie
Les effets indésirables de la chirurgie sont rares. Le principal est la fistule anastomotique, un défaut de cicatrisation de la suture entre les deux parties restantes du côlon. Cette complication survient habituellement une semaine après l’opération et se manifeste par de la fièvre avec des douleurs abdominales et un arrêt du transit digestif.
Effets indésirables rares : les complications hémorragiques intra abdominales et les abcès de paroi. Des troubles de l’érection peuvent également se rencontrer, en particulier si l’opération a porté sur le rectum.
Après l’opération, des troubles du transit intestinal sont fréquents (diarrhée, constipation, augmentation du nombre de selles). Ces troubles sont variables selon les personnes et la portion du côlon qui a été enlevée, mais s’améliorent progressivement avec le temps et un régime alimentaire adapté.
Effets indésirables des chimiothérapies
Problème majeur, les effets indésirables des chimiothérapies sont liés à l’absence de sélectivité des produits employés. Le traitement détruit les cellules cancéreuses, mais aussi certaines cellules à croissance rapide : cheveux, ongles, paroi du tube digestif et cellules sanguines. Fatigue, moins bonne résistance aux infections, perte d’appétit, modification du goût, nausées et vomissements, diarrhées, sensation d’engourdissement ou de fourmillement, réactions allergiques, troubles cutanés, lésions buccales et chute des cheveux sont, par conséquent, les manifestations indésirables les plus fréquentes.
Les thérapies ciblées présentent des effets indésirables moins marqués, souvent d’ordre cutané ou allergique : hypertension, saignements ou encore maux de tête.
Effets indésirables de la radiothérapie
Les effets indésirables de la radiothérapie sont le plus souvent :
- irritation de la vessie (cystite),
- inflammation du rectum ou de l’anus,
- crises hémorroïdaires,
- troubles intestinaux (diarrhées, crampes, selles fréquentes, etc.),
- troubles cutanés,
- perte d’appétit,
- fatigue
La recherche contre le cancer du colon
Pour le cancer du colon comme pour les autres cancers, la recherche s’intéresse non seulement à mieux soigner la maladie, mais également à mieux la comprendre et la détecter.
Connaître et apprendre
La génétique et ses avancées permettent de découvrir chaque année de nouveaux gènes et de nouvelles protéines impliqués dans le cancer du poumon. Remonter à la genèse de la maladie devrait permettre de mieux la traiter, voire la prévenir.
Chaque type de tumeur possède des caractéristiques (marqueurs) qui lui sont propres. Identifier ces marqueurs va permettre de mieux suivre l’évolution. Cette démarche est déjà une réalité pour certains cancers (cancers du sein et colorectal) et ne devrait plus tarder à le devenir dans le cancer du poumon.
Diagnostiquer vite et bien
Dans tous les cancers, un diagnostic et une prise en charge précoces sont synonymes de meilleure chance de survie et de traitements moins lourds. Un pan entier de la recherche se penche donc sur l’aspect « dépistage », avec notamment le développement de nouveaux outils diagnostic et le perfectionnement de certaines techniques d’imagerie, pour repérer des tumeurs toujours plus petites, les modéliser en 3D et suivre l’évolution de leur aspect tout au long du traitement.
Il est également possible que les progrès de la génétique permettent un jour d’identifier des anomalies caractéristiques des cellules cancéreuses à partir de crachats.
Optimiser les traitements
Si les trois types de traitements actuels sont et resteront des standards, leur potentiel de progression reste considérable. Il est par exemple possible de limiter l’étendue de la chirurgie grâce à des techniques moins invasives. Des alternatives sans la moindre opération sont également envisageables grâce à des procédés tels la radiothérapie stéréotaxique ou la radiofréquence sous scanner.
Concernant les médicaments, une recherche active assure l’arrivée régulière de nouvelles molécules aux modes d’actions toujours plus diversifiés et à l’efficacité toujours plus prononcée.
DEMAIN LA RECHERCHE
5 pistes prometteuses dans un futur proche :
- Prévenir l’apparition des cancers
- Éliminer les tumeurs en bloquant leur vascularisation (et donc leur alimentation en sang) : l’anti-angiogenèse.
- Renforcer les défenses immunitaires de l’organisme : l’immunothérapie (vaccination thérapeutique).
- Court-circuiter les « signaux » aberrants émis par la cellule cancéreuse : l’inhibition de la transduction du signal.
- Accentuer les erreurs de réparation de l’ADN dans la cellule cancéreuse, pour provoquer sa mort : la potentialisation de l’action cytotoxique.
Les essais cliniques
Les essais cliniques sont un moyen concret d’accéder aux avancées de la recherche. La liste des essais thérapeutiques est mise à jour régulièrement sur le site de l’Institut national du cancer (INCa) et tout patient peut demander à en intégrer un, sous réserve d’éligibilité.
Les essais cliniques sont proposés aux personnes ayant déjà étaient traitées par les méthodes plus traditionnelles.
Votre hôpital ne propose pas d’essai clinique dans le cancer du poumon ? Aucun problème : votre équipe soignante peut vous adresser à un autre établissement afin d’intégrer un protocole spécifique, tout en continuant à vous suivre.
La ligue conte le cancer et la recherche
La Ligue est à l’origine de trois projets phares de soutien à la recherche dans le cancer :
Le programme « Équipes Labellisées » a pour vocation première d’apporter un soutien financier reconduit pendant plusieurs années (au moins trois ans) à des équipes insérées dans des laboratoires reconnus par les tutelles de recherche publique et qui développent des programmes de recherche cognitive en oncologie.
Le programme « Cartes d’identité des tumeurs » (CIT) a été conçu et mis en place en 2000. Ses objectifs sont d’analyser la composition de différents types de tumeurs et d’intégrer les données obtenues dans une base de données unique afin de répondre à des questions, cruciales en vue de retombées rapides dans la prise en charge des malades :
- quels sont les gènes qui s’expriment différemment dans les cellules tumorales et dans les cellules normales ?
- peut-on établir, dans les cellules tumorales, un lien direct entre gènes qui s’expriment différemment et anomalies de structure du génome ?
- les différences observées dans l’expression et la structure des gènes peuvent-elles contribuer à identifier une signature moléculaire informative pour le diagnostic, le pronostic, le traitement de la tumeur, l’apparition des métastases ?
Pour plus d’informations
Brochure généraliste sur le cancer du colon – cliquez pour télécharger
Guide des traitements du cancer du colon – Cliquez pour télécharger
Pour aider la recherche sur le cancer du colon, donnez à La Ligue…
La recherche est un magnifique espoir pour combattre durablement cette maladie et en particulier le cancer du colon.
Donner à la recherche, c’est une perspective de vie sans cancer…