LE CANCER DE LA VESSIE
LE CANCER DE LA VESSIE
Le cancer de la vessie tue 5 013 personnes en France chaque année
invs
registres, cas diagnostiqués, 2005-2010
Le cancer de la vessie c’est quoi ?
Le cancer de la vessie est en fréquence, après le cancer de la prostate, le deuxième cancer de l’appareil urinaire. Il est nettement plus fréquent chez l’homme que chez la femme.
La vessie est une poche qui reçoit l’urine produite par les reins, et dont le rôle est essentiellement de servir de réservoir. C’est ce rôle qui peut expliquer les principaux facteurs de risque de cancer de la vessie, en particulier le tabagisme mais aussi l’exposition aux amines aromatiques (travailleurs de l’industrie chimique, textile, du caoutchouc ou de la métallurgie). L’urine peut en effet contenir des substances chimiques dangereuses restant plus ou moins longtemps en contact avec le revêtement interne de la vessie, l’urothélium.
Symptômes du cancer de la vessie
Le symptôme révélateur d’un cancer de la vessie est le plus souvent la présence de sang dans l’urine (hématurie), en particulier en fin de miction.
Un tel symptôme doit amener à consulter un médecin, surtout s’il survient chez un fumeur.
Diagnostic pour le cancer de la vessie
Les examens à entreprendre sont multiples. C’est d’abord la cytologie urinaire, consistant à rechercher des cellules cancéreuses dans un échantillon d’urine. Ensuite, l’endoscopie vésicale qui permet de visualiser l’intérieur de la vessie et de prélever un fragment (biopsie) d’une éventuelle tumeur pour ensuite l’analyser au microscope ; cette endoscopie se fait à l’aide d’un fibroscope souple, introduit par les voies naturelles sous simple anesthésie locale. L’échographie permet d’analyser les parois de la vessie et voir si la tumeur est superficielle (cancer in situ) ou au contraire infiltre cette paroi. Quant au scanner, il permet de rechercher d’éventuelles adénopathies (ganglions) pouvant laisser suspecter une extension à distance de la tumeur.
Traitements contre le cancer de la vessie
Ce qui caractérise le cancer de la vessie, c’est la diversité dans ses formes évolutives. Le traitement du cancer de la vessie est fonction de son stade.
Si le cancer est superficiel (stade 1), c’est-à-dire qu’il n’infiltre pas la paroi, une simple intervention par endoscopie (résection endoscopique) est suffisante, complétée par une chimiothérapie ou une immunothérapie intra-vésicale pour éviter les récidives.
Si la tumeur est infiltrante (stades 2 ou 3), toute la vessie doit être retirée au cours d’une intervention chirurgicale ; une poche de substitution pour remplacer la vessie est généralement faite à partir d’un morceau d’intestin (entérocystoplastie).
Si l’intervention n’est pas possible, on a alors recours à la radiothérapie et/ou à la chimiothérapie.
Suivi du cancer de la vessie
Une surveillance régulière est nécessaire après le traitement initial de manière à détecter aussi précocement que possible une éventuelle récidive.
À SAVOIR :
Il est tout à fait possible de vivre convenablement avec un seul poumon, sans recourir à la respiration artificielle. Un poumon suffit en effet à assurer une bonne oxygénation du sang et l’élimination du gaz carbonique. L’arrêt du tabac est le seul impératif majeur. La respiration étant un peu moins efficace, les exercices physiques seront quant à eux plus limités en durée et en intensité.
Suivi après un cancer du poumon
Une fois la phase de traitement terminée, débute une période de suivi aussi longue – à vie – qu’indispensable.
Cette phase permet notamment de surveiller :
- l’état de santé général ;
- la réponse au traitement ;
- les effets secondaires à long terme ou tardifs ;
- tout signe de récidive ;
- l’absence de développement d’un deuxième cancer.
Dans ce cadre, des visites de contrôle sont programmées tous les trois à quatre mois au départ, puis tous les six mois par la suite. Les principaux examens réalisés à ces occasions sont un entretien médical, un examen physique, une radiographie du thorax et un scanner thoracique.
RESTER VIGILANT
Si certains symptômes apparaissent entre deux consultations, n’hésitez pas à les signaler à votre médecin sans attendre le prochain rendez-vous. Même s’ils ne sont pas forcément le signe d’une récidive, mieux vaut ne prendre aucun risque.
La récidive
Le risque de récidive est très variable, mais étroitement lié au stade d’évolution de la maladie au moment de son diagnostic, ainsi qu’à la poursuite ou non du tabagisme. Le cancer du poumon peut réapparaître au même endroit que la tumeur initiale, dans la même région ou bien dans une autre partie du corps. Un nouveau programme personnalisé de soin est alors mis en place.
Recherche clinique sur le cancer de la vessie
Actuellement à l’étude, plusieurs stratégies pour faire avancer la prise en charge du cancer urothélial à tous les stades de la maladie.
L’une d’entre elles repose sur l’utilisation de l’immunothérapie, qui vise à stimuler les défenses immunitaires du patient afin que celles-ci reconnaissent et détruisent plus efficacement les cellules tumorales. Ces immunothérapies qui s’injectent par voie intraveineuse sont actuellement évaluées seules ou en combinaison avec d’autres traitements (chimiothérapie, autre immunothérapie, radiothérapie, thérapie ciblée) chez les patients porteurs de métastases, mais aussi chez les patients sans métastases avant ou après une chirurgie par exemple.
Une autre piste consiste à analyser les caractéristiques génétiques des tumeurs afin d’identifier les « tendons d’Achille » des cellules tumorales. Pour cela, nous analysons d’anciens prélèvements de tumeurs conservés dans les laboratoires de ville. Parfois, nous avons besoin de réaliser une nouvelle biopsie.
Nous développons par ailleurs des techniques permettant de détecter ces anomalies à partir d’un simple pris de sang. Si une anomalie génétique telle qu’une mutation est détectée, nous cherchons à proposer une thérapie qui bloque spécifiquement cette mutation. C’est ce que l’on appelle la médecine de précision, ou médecine moléculaire.
Pour développer la recherche clinique et proposer aux patients des stratégies alternatives au traitement standard ou en cas d’échec des traitements habituels, une équipe multidisciplinaire a été mise en place. De nombreuses collaborations françaises et internationales ont également été scellées.
Pour plus d’informations
Brochure sur les traitements des cancers de la vessie – cliquez pour télécharger
La recherche est un magnifique espoir pour combattre durablement cette maladie et en particulier le cancer de la vessie.
Donner à la recherche, c’est une perspective de vie sans cancer…