Les symptômes du cancer du côlon
Il n’existe pas de symptômes caractéristiques du cancer colorectal. En revanche, un certain nombre de signes doivent inciter à consulter :
- troubles du transit intestinal (constipation, diarrhée prolongée, augmentation du volume abdominal, besoin pressant et continuel d’aller à la selle, sensation d’évacuation incomplète, etc.) ;
- gênes abdominales (ballonnements, crampes, douleurs, etc.) ;
- sang dans les selles (généralement non visibles à l’œil nu) ;
- perte récente d’appétit ;
- perte de poids inexpliquée ;
- fatigue anormale.
À noter : ces symptômes généraux étant fréquents dans nombre de maladies bénignes, le calme et la circonspection restent de mise. Seule une consultation médicale et des examens spécialisés permettront d’affirmer le diagnostic.
Toutefois, il ne faut pas attendre la survenue d’un de ces symptômes pour bénéficier d’un diagnostic précoce : le dépistage organisé par la recherche de sang dans les selles avec le test immunologique, c’est quand tout va bien et tous les 2 ans, de 50 à 74 ans !
Bilan diagnostique du cancer du côlon
Le bilan diagnostique s’articule autour d’un examen clinique et d’une exploration du côlon et du rectum, par coloscopie. Le premier permet de déterminer l’état général du patient et la seconde de repérer une éventuelle tumeur.
La confirmation de la présence d’une tumeur cancéreuse se fait par le biais de prélèvements (biopsie) réalisés au cours de la coloscopie.
À savoir : un toucher rectal permet également de repérer une tumeur si elle est située à moins de 8 cm de l’anus.
La coloscopie
La coloscopie permet de visualiser les parois internes du côlon. Réalisée sous anesthésie générale légère, et après une préparation soigneuse du colon par un régime sans résidu et laxatifs, elle consiste à introduire dans le côlon un tube souple muni d’une caméra vidéo et d’une pince à prélèvements. En cas de découverte de lésion, cette technique permet d’en estimer la dangerosité et de réaliser un prélèvement pour analyse, voire une ablation totale.
Bilan d’extension du cancer du côlon
Le bilan d’extension sert à évaluer la propagation du cancer aux organes proches et/ou lointains, afin de déterminer les possibilités chirurgicales et les traitements médicaux les plus adaptés. Les principaux examens réalisés sont :
- l’IRM ou le scanner pelvien, afin de déterminer le stade du cancer ;
- l’examen anatomopathologique, afin de déterminer si les ganglions lymphatiques sont touchés et si le cancer a commencé à se propager ;
- le scanner thoracique, à la recherche de métastases dans les poumons ;
- l’échographie hépatique ou le scanner abdominal, à la recherche de métastases dans le foie ;
Une échographie abdomino-pelvienne, une IRM du foie, voire un PET-scan sont parfois prescrits en complément d’exploration.
Classification des tumeurs
L’extension de la maladie s’évalue en stades suivant la taille de la tumeur (de I à IV) ou en suivant la classification T.N.M. (taille et localisation de la tumeur – T1 à T4 ; ganglions atteints ou non – N0 à N3 ; présence ou non de métastases – M0 à M1).