Diagnostic cancer du pancréas

Il n’y a pas d’examen de dépistage systématique qui puisse être proposé face à ce cancer. Sa traduction clinique est habituellement tardive, donc à un stade évolué de la maladie, marquée principalement par une altération de l’état général, un amaigrissement, des douleurs abdominales. Un ictère (coloration jaune de la peau, du blanc des yeux) peut également apparaître si le cancer survient au niveau de la tête du pancréas et comprime le canal qui normalement assure l’écoulement de la bile.

Ce sont les examens d’imagerie médicale qui feront le diagnostic, notamment l’échographie abdominale et la tomodensitométrie (scanner). D’autres examens peuvent être utiles, en particulier dans un contexte pré-opératoire : endoscopie rétrograde (qui consiste à opacifier les canaux pancréatiques en y injectant un produit de contraste au cours d’une endoscopie), artériographie. Ces derniers examens sont surtout utiles au chirurgien afin de lui permettre d’évaluer si la tumeur peut, ou non, être retirée chirurgicalement.

Il existe également des marqueurs biologiques, notamment l’antigène CA19.9 dont l’élévation du taux sérique est présente dans 80 % des cas car il s’agit le plus souvent de tumeurs déjà volumineuses. Le CA19.9 n’est pas sensible pour la détection des petites tumeurs.

Cependant, sa valeur prédictive positive est faible : une cholestase, même due à une affection bénigne, peut être associée à une élévation parfois majeure du CA19.9. Ces données expliquent pourquoi, globalement, l’utilité diagnostique de ce marqueur est faible.