La recherche contre le cancer du colon
Pour le cancer du colon comme pour les autres cancers, la recherche s’intéresse non seulement à mieux soigner la maladie, mais également à mieux la comprendre et la détecter.
Connaître et apprendre
La génétique et ses avancées permettent de découvrir chaque année de nouveaux gènes et de nouvelles protéines impliqués dans le cancer du poumon. Remonter à la genèse de la maladie devrait permettre de mieux la traiter, voire la prévenir.
Chaque type de tumeur possède des caractéristiques (marqueurs) qui lui sont propres. Identifier ces marqueurs va permettre de mieux suivre l’évolution. Cette démarche est déjà une réalité pour certains cancers (cancers du sein et colorectal) et ne devrait plus tarder à le devenir dans le cancer du poumon.
Diagnostiquer vite et bien
Dans tous les cancers, un diagnostic et une prise en charge précoces sont synonymes de meilleure chance de survie et de traitements moins lourds. Un pan entier de la recherche se penche donc sur l’aspect « dépistage », avec notamment le développement de nouveaux outils diagnostic et le perfectionnement de certaines techniques d’imagerie, pour repérer des tumeurs toujours plus petites, les modéliser en 3D et suivre l’évolution de leur aspect tout au long du traitement.
Il est également possible que les progrès de la génétique permettent un jour d’identifier des anomalies caractéristiques des cellules cancéreuses à partir de crachats.
Optimiser les traitements
Si les trois types de traitements actuels sont et resteront des standards, leur potentiel de progression reste considérable. Il est par exemple possible de limiter l’étendue de la chirurgie grâce à des techniques moins invasives. Des alternatives sans la moindre opération sont également envisageables grâce à des procédés tels la radiothérapie stéréotaxique ou la radiofréquence sous scanner.
Concernant les médicaments, une recherche active assure l’arrivée régulière de nouvelles molécules aux modes d’actions toujours plus diversifiés et à l’efficacité toujours plus prononcée.
DEMAIN LA RECHERCHE
5 pistes prometteuses dans un futur proche :
- Prévenir l’apparition des cancers
- Éliminer les tumeurs en bloquant leur vascularisation (et donc leur alimentation en sang) : l'anti-angiogenèse.
- Renforcer les défenses immunitaires de l'organisme : l'immunothérapie (vaccination thérapeutique).
- Court-circuiter les « signaux » aberrants émis par la cellule cancéreuse : l'inhibition de la transduction du signal.
- Accentuer les erreurs de réparation de l'ADN dans la cellule cancéreuse, pour provoquer sa mort : la potentialisation de l'action cytotoxique.
Les essais cliniques
Les essais cliniques sont un moyen concret d’accéder aux avancées de la recherche. La liste des essais thérapeutiques est mise à jour régulièrement sur le site de l’Institut national du cancer (INCa) et tout patient peut demander à en intégrer un, sous réserve d’éligibilité.
Les essais cliniques sont proposés aux personnes ayant déjà étaient traitées par les méthodes plus traditionnelles.
Votre hôpital ne propose pas d’essai clinique dans le cancer du poumon ? Aucun problème : votre équipe soignante peut vous adresser à un autre établissement afin d’intégrer un protocole spécifique, tout en continuant à vous suivre.
La ligue conte le cancer et la recherche
La Ligue est à l’origine de trois projets phares de soutien à la recherche dans le cancer :
Le programme « Équipes Labellisées » a pour vocation première d’apporter un soutien financier reconduit pendant plusieurs années (au moins trois ans) à des équipes insérées dans des laboratoires reconnus par les tutelles de recherche publique et qui développent des programmes de recherche cognitive en oncologie.
Le programme « Cartes d’identité des tumeurs » (CIT) a été conçu et mis en place en 2000. Ses objectifs sont d’analyser la composition de différents types de tumeurs et d’intégrer les données obtenues dans une base de données unique afin de répondre à des questions, cruciales en vue de retombées rapides dans la prise en charge des malades :
- quels sont les gènes qui s’expriment différemment dans les cellules tumorales et dans les cellules normales ?
- peut-on établir, dans les cellules tumorales, un lien direct entre gènes qui s’expriment différemment et anomalies de structure du génome ?
- les différences observées dans l’expression et la structure des gènes peuvent-elles contribuer à identifier une signature moléculaire informative pour le diagnostic, le pronostic, le traitement de la tumeur, l’apparition des métastases ?