Diagnostic du cancer de la thyroïde

Les médecins peuvent faire appel à toute une série d’examens pour affiner leur diagnostic et préciser les anomalies éventuelles observées dans votre thyroïde.

La palpation du cou

C’est le premier examen, le plus simple, le plus direct. Le médecin va pouvoir, en appliquant les doigts de ses deux mains sur la base de votre cou, apprécier les caractéristiques de la thyroïde et déceler un goitre ou la présence de nodules.

L’analyse du sang

La prise de sang a pour but d’effectuer le dosage des hormones thyroïdiennes (T3 et T4) et de la TSH, afin de déceler d’éventuelles anomalies dans la production de ces hormones.

On dose parfois également d’autres substances, comme la calcitonine, hormone secrétée par les cellules de la thyroïde qui sont à l’origine du cancer médullaire de la thyroïde.

L’échographie

L’échographie cervicale est un examen du cou qui utilise des ultrasons pour obtenir des informations de première importance sur les nodules présents dans la thyroïde : nombre, dimensions, contenu solide ou liquide, et différentes autres caractéristiques.

L’échographie permet également d’examiner les chaînes ganglionnaires du cou. Les résultats sont notés sur un schéma. Cet examen, indolore et sans danger, ne nécessite pas de produit radioactif et peut être répété.

La ponction à l’aiguille fine

Il s’agit de prélever des cellules dans un nodule. Le produit de la ponction est étalé sur des lames de verre pour analyse au microscope (cytologie). Cet examen est peu douloureux et sans danger. Il se fait souvent sous contrôle échographique pour être sûr de bien positionner l’aiguille dans le nodule.

La scintigraphie thyroïdienne

La scintigraphie thyroïdienne consiste à injecter par voie intraveineuse un produit radioactif (isotope du technétium ou de l’iode), qui se fixe préférentiellement dans la thyroïde. Le patient est ensuite allongé sur le dos et un instrument de détection (gamma-caméra), placé au-dessus du cou, détecte les rayonnements émis par le produit radioactif. Cet examen est moins souvent pratiqué aujourd’hui.

Sur l’image obtenue, on peut distinguer les nodules dits chauds ou froids, selon qu’ils fixent ou non l’isotope radioactif. L’examen est indolore et ne provoque ni allergie ni malaise.

Quelques remarques cependant :

  • Un délai de 6 semaines est nécessaire entre une exploration radiologique utilisant un produit de contraste iodé et cet examen ;
  • La dose d’irradiation délivrée à l’organisme est faible et sans danger ; toutefois, les femmes doivent signaler au médecin si elles sont enceintes, si elles ont un retard de règles ou si elles allaitent, car par prudence l’examen sera alors différé ;
  • Cette scintigraphie limitée à la thyroïde ne doit pas être confondue avec l’examen scintigraphique du corps entier qui est souvent effectué après le traitement chirurgical, comme on le verra plus loin.