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Pour protéger les jeunes des stratégies de l’industrie du tabac : levons les masques

Le 31 mai marque la Journée mondiale sans tabac.
En 2025, cet événement sera une nouvelle occasion pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les défenseurs de la santé publique de rappeler les dangers du tabac et de la nicotine, en mettant cette année l’accent sur les jeunes. L’objectif est clair : révéler les techniques employées par les industries du tabac et de la nicotine pour séduire une nouvelle génération de consommateurs.

Malgré les efforts de santé publique et une baisse globale du tabagisme, les industriels redoublent d’ingéniosité pour attirer les jeunes. Ces entreprises utilisent des méthodes marketing et de conception de produits qui les rendent plus attirants, plus accessibles, et surtout, plus addictifs.

Parmi les tactiques les plus utilisées :

  • L’ajout d’arômes et d’additifs pour adoucir le goût du tabac et masquer son âpreté ;

  • Un marketing raffiné, via des designs modernes, des emballages accrocheurs et une présence massive sur les réseaux sociaux ;

  • Une apparence trompeuse : certains produits sont conçus pour ressembler à des bonbons ou des gadgets technologiques, ciblant directement les enfants et les adolescents.

Ces stratégies ne se contentent pas de séduire : elles rendent aussi l’arrêt plus difficile, ce qui renforce les risques d’accoutumance durable et de problèmes de santé à long terme. 

Les données recueillies en 2022 par l’OMS dans sa Région européenne montrent des lacunes préoccupantes dans la protection des jeunes contre les produits à base de nicotine. Seuls 4 pays ont interdit tous les arômes dans les cigarettes électroniques, tandis que 4 autres appliquent des restrictions partielles. En ce qui concerne la publicité, 11 pays l’interdisent totalement, mais 36 ne le font que partiellement, et 6 ne la réglementent pas du tout.

Ces insuffisances réglementaires laissent les jeunes particulièrement exposés au marketing agressif et à la banalisation de la consommation de nicotine.

Une popularité croissante chez les adolescents

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2022, 12,5 % des adolescents fumaient des cigarettes électroniques dans la Région européenne, contre seulement 2 % des adultes. Dans certains pays, la proportion de jeunes utilisant ces dispositifs était 2 à 3 fois plus élevée que celle des fumeurs de cigarettes classiques. Cette tendance démontre une mutation des comportements et souligne l’urgence d’intervenir.

La Journée mondiale sans tabac 2025 vise à sensibiliser, dénoncer les pratiques des industriels et exiger des réglementations plus strictes. L’interdiction des arômes attractifs, le renforcement des règles de publicité, et une meilleure protection des mineurs sont des priorités.

En exposant ces mécanismes de séduction, l’OMS souhaite mobiliser les décideurs et la société civile pour bâtir un environnement plus sûr pour les jeunes et préserver leur santé face à une industrie toujours plus agressive.

Pour vous aider à arrêter de fumer ou trouver votre motivation, des professionnels de santé sont là pour vous accompagner tout au long de votre parcours.

Parole aux acteurs

 Laëtitia Thiel – Directrice Générale Adjointe Communication, Digital & Expérience Client chez Best Western® Hotels & Resorts France

 

  • Pourquoi avoir décidé de rejoindre la communauté des entreprises engagées dans la prévention contre le cancer ? 

« L’engagement fait partie des valeurs de Best Western® Hotels & Resorts France, c’est une des composantes de notre identité. Nous avions à cœur de nous engager cette année pour aller encore plus loin dans notre démarche et ne pas se limiter à la sensibilisation de nos collaborateurs. »

  • En quoi est-ce important d’agir localement avec la Ligue Contre le Cancer des Hauts-de-Seine ?

« Le siège étant basé à Colombes, il était important de s’associer à une entreprise locale comme le font la majorité de nos hôtels à leur niveau sur différents sujets. En tant que coopérative hôtelière, au siège comme en hôtel, nous favorisons ainsi l’ancrage territorial. »

  • Que diriez-vous à une entreprise qui n’est pas engagée ou qui hésite à s’engager dans cette démarche ?

« Nous sommes convaincus que chaque entreprise détient assez d’influence et de responsabilités pour contribuer positivement à son échelle à agir pour cette cause. Agir contre le cancer est une opportunité d’améliorer la santé publique et de responsabiliser les salariés de chaque entreprise, en plus de les sensibiliser.

  • Pourquoi avoir choisi de participer à une opération de sensibilisation au dépistage du cancer du sein et des cancers masculins ? 

Tout le monde peut être concerné par le cancer : les hommes comme les femmes et à tout âge. Nous avons ainsi activé des opérations pour Octobre Rose et Movember pour nos collaborateurs telles qu’un atelier de sensibilisation sur les cancers féminins et masculins animé par la coach de vie Karine Chossinand. Nous avons souhaité jouer un rôle actif dans la communication, l’information et les réflexes à avoir pour anticiper et savoir comment agir. Faire appel à une professionnelle qui défend une approche durable du bien-être au travail était essentiel pour nous et a facilité les échanges des collaborateurs.

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