GÉNÉRATION VACCINÉE, GÉNÉRATION PROTÉGÉE

 

Responsable de 6 400 cancers chaque année en France, le papillomavirus humain (HPV) concerne autant les femmes que les hommes. Pourtant, ces cancers pourraient être évités, à l’âge adulte, grâce à une vaccination dès l’adolescence qui demeure le moyen le plus efficace pour prévenir cette infection qui touche plus de 80 % de la population.

En effet, grâce au vaccin contre les papillomavirus (HPV), dès 11 ans, filles et garçons peuvent se protéger et protéger les autres contre six cancers.

Alors que la couverture vaccinale reste insuffisante et inégalitaire selon les territoires, la Ligue contre le cancer se mobilise pour atteindre l’objectif de 80 % de jeunes vaccinés d’ici 2030.

Les chiffres clés

La vaccination prévient jusqu’à 90%, des infections HPV à l’origine de cancers.

80% des femmes et des hommes, seront infectés par le HPV au cours de leur vie.

200 types de HPV, existent dont certains sont à l’origine de lésions précancéreuses et de cancers.

La Ligue agit pour la santé de vos enfants

Si une fille de 15 ans sur deux (54,6 %) et un garçon sur quatre (25,9 %) ont reçu une première dose, la couverture vaccinale est en réalité très inégale d’un territoire à l’autre.

Pour garantir un accès équitable à cette prévention vitale, la Ligue est sur tous les fronts et ses 103 comités départementaux initient des projets adaptés à leurs territoires pour la vaccination HPV :

  • éduquer à la santé : la Ligue organise près de 100 ateliers ludo-éducatifs dans les classes de 5e tous les ans pour en savoir davantage sur HPV et encourager les filles et les garçons à se faire vacciner ;
  • proposer le vaccin aux élèves de 5e : la Ligue forme les professionnels de santé et les enseignants à parler du vaccin pour sensibiliser les élèves ;
  • faciliter le remboursement du vaccin : auprès des pharmacies partenaires, la Ligue s’acquitte directement du montant des doses de vaccin, sans frais à avancer pour les personnes sans complémentaire santé.

 

La Ligue se mobilise lors de la Semaine européenne de la vaccination (du 27 avril au 3 mai), pendant le mois de sensibilisation au dépistage du cancer du col de l’utérus en juin, ainsi qu’à l’approche de la rentrée scolaire de septembre, qui est le moment opportun pour penser à la santé à long terme de vos enfants.

Dépistage et vaccination pour une meilleure prévention

Les cancers du col de l’utérus touchent près de 3 160* femmes et causent environ 770* décès chaque année en France. À l’échelle mondiale, le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus courant chez la femme.

90 % des cancers du col de l’utérus peuvent être évités grâce au dépistage des lésions précancéreuses. La vaccination permet de se protéger contre les papillomavirus humains (HPV) et est proposée à toutes les jeunes filles et garçons de 11 à 14 ans, à deux doses espacées de 6 mois (un rattrapage à trois doses est possible de 15 à 19 ans).

Deux vaccins* sont utilisables :

  • un vaccin bivalent (qui protège contre les virus de types 16,18) : Cervarix® ;
  • un vaccin nonavalent (qui protège en plus contre les virus de type 31, 33, 45, 52 et 58) : Gardasil 9®.

Le vaccin nonavalent (Gardasil 9®) protège contre l’infection de 9 types de HPV : sept oncogènes responsables de 90 % des cancers du col de l’utérus et d’autres cancers qui touchent les hommes et les femmes (pénis, anus, base de la langue, amygdales, larynx, vulve, vagin) ; deux responsables de lésions génitales (verrues génitales dites condylomes).

 

Depuis 2020, un programme de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus est mis en œuvre en France. Renseignez-vous sur les modalités de prise en charge auprès du Centre Régional de Coordination des Dépistages de votre région.


*Sources : Panorama des cancers 2024
*Deux vaccins sont disponibles (Cervarix et Gardasil 9) et ne sont pas interchangeables : toute vaccination commencée avec l’un doit, pour être efficace, être achevée avec le même. Toutefois, toute nouvelle vaccination doit désormais être commencée (et achevée) avec le vaccin Gardasil 9 pour les personnes non antérieurement vaccinées.

Les campagnes de vaccination ont déjà démontré leur efficacité : en Australie, le nombre de femmes entre 18 et 24 ans infectées par le HPV a diminué de 77 % depuis l’introduction de la vaccination scolaire en 2007, tandis que les anomalies cervicales précancéreuses ont diminué de 34 %. Grâce à son adhésion au programme de vaccination HPV et au dépistage, le Danemark est en mesure d’atteindre, concernant la maladie, un taux de récurrence inférieur à 4 sur 100 000. Le pays du Nord devrait avoir éradiqué le cancer du col de l’utérus d’ici à 2040.

En France, un objectif de couverture vaccinale de 85 % permettrait de réduire d’un tiers les cancers du col de l’utérus. Même si les efforts sont à noter, le taux de dépistage étant au-dessus de la moyenne dans l’Union européenne (56 %), nous en sommes encore loin.

Pour atteindre l’objectif de 80 % fixé par la stratégie décennale de lutte contre les cancers, la Ligue s’engage activement. Elle intensifie ses actions de sensibilisation, en particulier sur certains territoires, et soutient ainsi la vaccination à grande échelle.

Adolescents, parents, professionnels de santé, responsables politiques : nous avons toutes et tous un rôle à jouer !

La vaccination au-delà de nos frontières

Crédit photo : ©Fred Tanneau/AFP

La vaccination contre les HPV

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